Chers tous,
Avez-vous déjà observé que si une journée se présente difficile à vivre, toutes les préoccupations et craintes de la veille se révèlent moins éprouvantes que prévu ou redouté ?
J’ai souvent vécu cette expérience. La veille d’un jour particulièrement lourd, je peux être très agitée, avoir du mal à m’endormir, répétant sans cesse les exigences du jour suivant, tout en anticipant ce qui pourrait mal se passer et ce que je pourrais éviter. Mon esprit tente vainement d’apprivoiser les difficultés du lendemain.
Arrive le lendemain … Tout va bien !
Mieux encore car je me vois buvant tranquillement un thé et ayant davantage de temps que prévu dans mes pensées agitées de la veille.
Ne trouvez-vous pas que constater ces expériences et s’en souvenir peuvent nous aider à prendre conscience à quel point la peur peut être une force brutale ?
La vie est bien plus bienveillante que nous le pensons. Je pense que nous pouvons tous cultiver cette bienveillance pour répondre aux défis de la vie. Et marcher courageusement vers eux. Chaque fois que je m’inquiète, j’essaie de me souvenir de ces moments où j’ai traversé la peur et où j’ai fini par m’envoler.
With love, Irene
Le poète Guillaume Apollinaire nous y invite en écrivant :
Venez jusqu’au bord
Nous ne pouvons pas, nous avons peur.
Venez jusqu’au bord.
Nous ne pouvons pas, nous allons tomber.
Venez jusqu’au bord.
Et ils y sont allés.
Et il les a poussés.
Et ils se sont envolés.»
– Guillaume Apollinaire